Les inventions majeures ont toujours bouleversé la société. L'écriture a transformé la transmission des connaissances, l'imprimerie a multiplié l'accès à l'information, et internet a remodelé les interactions humaines. Aujourd'hui, l'intelligence artificielle générative suscite des interrogations similaires : peut-elle remplacer l'humain, ou se contente-t-elle d'en être un prolongement ?
"Ceux qui comprennent et exploitent l'IA surpassent ceux qui l'ignorent"
L'inquiétude face aux nouvelles technologies n'a rien de nouveau. Dès l'Antiquité, Socrate redoutait que l'écriture ne fasse disparaître la mémoire orale. Plus tard, l'imprimerie a provoqué des résistances en bouleversant la transmission du savoir. Internet a été perçu comme un danger pour la lecture profonde et la concentration. Chaque avancée majeure a d'abord été perçue comme une menace, avant d'être intégrée et maîtrisée par l'humain.
L'IA suit cette trajectoire. Elle automatise des tâches, transforme les métiers et bouscule les habitudes. Certaines professions disparaissent ou se transforment, d'autres émergent. Cette mutation ne signifie pas la fin du travail, mais une réorganisation des compétences. Comme l'ordinateur personnel a remplacé la machine à écrire, l'IA ne fait que déplacer la valeur du travail humain.
Rapport sur l'avenir de l'emploi 2023 World Economic Forum
Une machine imite, exécute, calcule. Mais peut-elle ressentir, comprendre, créer avec une réelle intention ? L'intelligence artificielle manipule des modèles, sans conscience ni intuition. Si elle accomplit certaines tâches mieux et plus vite que l'humain, elle reste limitée par une absence de subjectivité.
L'automatisation concerne avant tout les tâches répétitives et analytiques. Dans l'industrie, la production assistée par ordinateur a remplacé des ouvriers, mais a aussi créé des emplois dans la maintenance et la programmation. L'IA suit le même chemin : elle optimise l'exécution de certaines fonctions, sans remplacer le rôle décisionnel et créatif de l'humain.
L'intelligence artificielle ne remplace pas l'homme, elle en devient un allié. Dans la médecine, elle assiste les diagnostics et améliore la recherche. Dans l'éducation, elle personnalise l'apprentissage. Dans la création, elle offre des outils pour enrichir l'imagination.
L'humain garde une place centrale. Il donne du sens aux innovations, adapte les outils à ses besoins et régule les usages. Si l'imprimerie n'a pas tué l'écrivain, si internet n'a pas éliminé les journalistes, l'IA ne supprimera pas le travail, elle en modifiera la nature.
La véritable question n'est pas celle du remplacement, mais de l'évolution. L'IA impose une transformation des compétences. Les emplois répétitifs diminuent, mais ceux qui nécessitent réflexion, adaptation et maîtrise de la technologie gagnent en valeur. Ceux qui comprennent et exploitent l'IA surpassent ceux qui l'ignorent.
L'éducation et la formation jouent un rôle clé. Apprendre à interagir avec ces outils devient une nécessité, au même titre que l'apprentissage de l'écriture ou du numérique autrefois. Plus que jamais, la capacité à évoluer détermine l'avenir professionnel. Chez Kalyzée nous le savons, c'est en intégrant des outils technologiques avancés dans l'éducation, que nous pourrons pallier au déficit éducatif dans le monde entier.
L'intelligence artificielle ne remplace pas l'humain, elle étend ses capacités. Son impact dépend de l'usage qu'on en fait, de la manière dont on l'intègre à nos sociétés et à notre travail. Elle est une invention de plus dans l’histoire de l’humanité, et comme toujours, c’est l’humain qui en décide l’usage. L’IA peut être mise au service de la transmission des savoirs et de l’amélioration des conditions d’apprentissage, plutôt que d’être perçue comme une menace.
UNESCO – Orientations pour l’intelligence artificielle générative dans l’éducation et la recherche (2023)
Guide sur l’intégration éthique et pédagogique de l’IA dans l’apprentissage.
Lien
Kalyzée : IA et comodalité au service de l'éducation